Chatbot Waanzilishi

Le cinéma africain à Cannes et Venise : vers une reconnaissance mondiale ?

De la Croisette à la Mostra, le cinéma africain multiplie les sélections et distinctions.
Entre fresques historiques, récits intimes et propositions esthétiques audacieuses, les
cinéastes du continent imposent leur vision sur les plus prestigieuses scènes
internationales.


En 2023, le film Banel & Adama de Ramata-Toulaye Sy a créé l’événement en compétition
officielle au Festival de Cannes, marquant le retour d’un long-métrage sénégalais sur la
Croisette après plusieurs décennies. À Venise, c’est le réalisateur angolais Fradique qui a
retenu l’attention avec Air Conditioner, une œuvre contemplative saluée par la critique
internationale.


Ces succès ne sont pas des accidents isolés. Ils témoignent d’une montée en puissance du
cinéma africain qui, depuis une dizaine d’années, bénéficie à la fois de nouveaux
financements (fonds panafricains, streaming) et d’un réseau de festivals engagés dans la
promotion des voix du Sud.


La productrice franco-congolaise Nadège Batou déclare :


« Nous n’avons plus besoin de demander une place, nous la prenons. L’Afrique n’est pas
seulement un sujet, c’est un regard qui enrichit le cinéma mondial. »


Cette reconnaissance s’accompagne d’un intérêt accru des plateformes de streaming comme
Netflix, Amazon Prime et Canal+, qui investissent dans les productions africaines. De Lagos à
Dakar, de Kinshasa au Caire, des pôles cinématographiques émergent, offrant aux talents du
continent une visibilité inédite.


Pour autant, les défis persistent : financement local insuffisant, infrastructures limitées,
difficultés de distribution sur le continent. Mais la dynamique est enclenchée. Le cinéma
africain s’impose désormais comme un acteur incontournable de la diversité culturelle
mondiale, capable de raconter l’Afrique par elle-même et pour le monde

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