Recycler, réutiliser, repenser : l’économie circulaire s’impose comme une alternative crédible au modèle linéaire. En Europe, elle devient un levier stratégique pour les entreprises, les politiques publiques et les citoyens. Mais cette transition reste fragile, et pleine de paradoxes.
L’économie circulaire n’est plus un concept marginal. En France, aux Pays-Bas ou en Suède, des startups réinventent la mode, l’électronique ou l’alimentation en misant sur la durabilité. Les gouvernements encouragent ces démarches via des subventions, des labels, des incitations fiscales. Pourtant, le changement reste lent. Les consommateurs hésitent, les chaînes logistiques sont complexes, et la rentabilité n’est pas toujours au rendez-vous. Pour les entrepreneurs, le défi est de concilier impact et viabilité, innovation et sobriété. Car l’économie circulaire ne se résume pas à recycler — elle implique de repenser tout le cycle de vie d’un produit, de sa conception à sa fin. Et surtout, elle exige une nouvelle culture : celle du long terme, du collectif, et de la responsabilité.